La rose
Rose, je t’adore dans la brume du matin
Quand perle la rosée sur tes lèvres de satin,
Quand, au soleil de midi, délicate, tu poses
Et qu’en feu de Bengale, de couleurs tu exploses.
Couleur de feu et de sang, tu es la fleur des reines,
Des mystères de l’amour qu’Aphrodite déchaîne,
Blanche, chasteté sauvée et fleur de la peine.
Rose, insigne de révélation, de renaissance.
Tu exhales de fines, délicates fragrance
Parcs, jardins et maisons de tes sublimes nuances.
Sur ta tige, dans feuilles et épines, engoncée,
Tu dissuades les mains trop zélées, trop empressées,
Sous les plaintes, soupirs et sanglots frisquets d’automne,
Dans le tourbillon d’un souffle glacé, tu frissonnes.
Déjà une foule de tes pétales parfumés
Enveloppe de velours soyeux les allées sablées.
Rose éternelle au cœur d’or, blanche vestale
Source des senteurs qui enfle et croît, qui exhale
Un parfum de louange aux amours endiablés.
Auteur Berndt