Les maladies et parasites du rosier
La meilleure manière de protéger vos plantes est de choisir des variétés robustes et de les planter au bon emplacement, puis de leur appporter les besoins adaptés.
La protection : une affaire de mesure et de raison
Mais même malgré un choix judicieux et les meilleurs soins, il arrive que les rosiers soient la proie des parasites et des maladies. Certains sont sans danger, comme les pucerons, dont une infestation passe vite car ils sont assez rapidement éliminés par le manque de subsistance alimentaire ou par les insectes utiles.
D'autres doivent être traités le plus tôt possible grâce à des mesures appropriées. Mais avant de traiter pour éliminer une maladie ou un parasite en vaporisant des produits, il faut bien regarder les composants de ces derniers et ne pas agir à la légère : les événements se produisent par cycles et l'apparition des parasites est tout aussi importante que leur disparition. La plupart des parasites sont faciles à réduire en nombre par le simple ramassage et l'enlèvement des feuilles tombées ou un arrosage un peu puissant. Souvent, le risque d'infestation vient simplement du fait que le rosier n'est pas planté à l'endroit qui lui convient, ce qui le fragilise et le rend particulièrement sujet aux infestations.
Les maladies et les parasites ont alors beau jeu de s'y installer car, comme l'être humain, le rosier est en danger une fois que ses défenses sont affaiblies. Il est assez facile de soigner soi-même un rosier affaibli en l'observant de près. Si votre rosier végète, si ses pousses restent fines et se divisent peu, s'il ne fleurit pas beaucoup, vous en déduisez facilement qu'il ne se porte pas particulièrement bien. Quelques pelletées de bon compost lui feront peut-être du bien, ou bien un peu d 'engrais, il manque peut être de lumière si les buissons qui sont placés derrière sont devenus trop denses, ou bien ses racines auront rencontré une couche d'argile infranchissable... Le fait de prendre les mesures de soin appropriées suffira à résoudre le prolème. En dernière possibilité, il reste encore celle de transplanter votre rosier à un autre endroit du jardin. Vous verrez bien s'il finit par se remettre, pousser et bien se porter.
Quand la terre s'épuise
Il existe un problème sur lequel on n'a pas encore fait toute la lumière : c'est lorsque la terre s'épuise et ne convient plus. Cela peut se produire après la plantation d'un seul rosier ou de tout un massif, s'il y avait déjà des rosiers avant au même endroit depuis des années. Les rosiers végètent malgré les meilleurs soins, portent peu de feuillage et de fleurs, dépérissent et finissent carrément par mourir. Les causes principales sembleraient bien être un problème lié à la qualité de la terre qui s'est modifiée et dégradée au fils des années, ce qui entraîne le dépérissement des rosiers par le biais de leurs racines. Que faire ? En principe, il est recommandé de laisser la terre des rosiers tanquille pendant plusieurs années avant d'en replanter au même endroit : soit on n'y plante plus rien, soit on y plante autre chose que des rosiers. Si vous souhaitez agssolument remettre un ou des rosiers sur le même emplacement, il faudra retirer la terre qui est épuisée sur une profondeur de 50 à 70 cm pour la remplacer par un substrat nouveau et nourrissant.
Les maladies les plus fréquentes
La maladie des taches noires ou Marsonia Diplocarpon rosae
Identification:
- Maladie la plus fréquente des rosiers; il faut savoir qu'elle atteint la plupart des rosiers à l'automne.
- Des taches allant du brun violacé au noir apparaissent sur les feuilles ; elles sont frangées irrégulièrement sur les bords.
- Cela se produit le plus souvent à la fin de la période de croissance.
- Plus il pleut , plus la maladie est forte
Prévention et traitement:
- Choisir des variétés robustes, donner de l'engrais riche en potassium, ne pas planter trop serré.
- Eliminer les feuilles atteintes ou tombées et bien les détuire(ne surtout pas les mettre sur le tas de compost !)
- En cas d'infestation grave, traiter éventuellement par vaporisation de pesticide adapté.
- Supprimer par la taille du vieux bois.
L'oïdium du rosier ou Podosphaera pannosa
Identification:
- Taches blanches et feutrées apparaissant sur et sous les feuilles, parfois aussi sur les rameaux et les fleurs.
- Se produit particulièrement par temps humide, dans les lieux humides peu aérés.
Prévention et traitement :
- Choisir des variétés robustes, ne pas planter trop serré, ne pas donner d'engrais azoté.tr oi
- Eliminerle feuillage atteint(il porte les germes)et le détruire(ne pas mettre avec le compost)
- Tailler et éliminer les rameaux fortement atteints.
- Parasite particulièrement faible, les traitements ne sont prsque jamais nécessaires.
La rouille du rosier ou Phragmidium
Identification:
- Taches rondes jaune orangé comme des petits points, sur le dessus des feuilles.
- Pustules poussièreuses, rouge orangé, devenant noirâtre, sur le dessous des feuillles.
- Apparaît surtout si l'été est frais et humide.
Prévention et traitement:
- Eliminer le feuillage atteint et le détruire(ne pas mettre sur le compost!).
- Si l'infestation est grave, vaporiser un traitement.
Les parasites les plus fréquents
Les pucerons
Identification:
- Petit insectes généralement verts avec ou sans ailes et qui se déplacent peu.
- Ils sont posés sur les jeunes rameaux et les boutons des roses dont ils aspirent la sève.
- Ils se remarquent le plus souvent à la fin du printemps et au début de l'été.
- Ils sont favorisés par l'air chaud et sec.
Prévention et traitement :
- Apporter des engrais équilibrés et non azotés car l'azote rend les rameaux trop tendres.
- Lors d'une infestation légère , retirer les pucerons à la main ou à l'aide d'un jet d'eau puissant.
- En cas d'infestation grave, vaporiser un insecticide (mais pas par un jour ensoleillé.
Les tétranyques ou araignées rouges
Identification :
- Aussi appelés mites ou araignées rouges, ces acariens sucent la sève du dessous des feuilles et des rameaux.
- On remarque de très fins fils sur les feuilles e/ou sur les rameaux.
- Petites taches jaunâtres sur le dessus des feuilles ; les feuilles ont l'air soyeuses.
- Apparaît surtout s'il fait chaud et sec (typique, l'insfestation d 'un rosier grimpant sur un mur exposé au midi).
Prévention et traitement :
- Eviter les emplacements chauds sans aération.
- Arroser copieusement .
- Couper les feuilles touchées et les rameaux fortement infestés et les détruire.
Les tenthrèdes ou "rouleuse de feuilles"
Identification :
- De mai à juillet, les feuilles s'enroulent sur elles-mêmes, car ces petites mouches noires et effilées les piquent pour y pondre leurs oeufs.
- Les larves se développent dans les feuillles et poursuivent leur croissance dans la terre à partir du mois de juillet.
Prévention et traitement :
- La prévention est impossible.
- Eliminer le plus vite possible les feuilles roulées.
- Seulement en cas d 'infestation grave, vaporiser éventuellement une préparation au pyrèthre ou au margousier.
La cicadelle du rosier :
Identification :
- Ces petits insectes ailés d'un blanc verdâtre sucent la sève du dessous des feuilles.
- Le dessus des feuilles se couvre de taches blanches et elles changent de couleur.
- La cicadelle est favorisée par la chaleur et la sécheresse.
Prévention et traitement :
- Eviter les emplacements secs et chauds sans aération.
- Ne vaporiser qu'en cas de forte infestation.
Favoriser les prédateurs des nuisibles
En tant que jardinier amateur, on a souvent tendance à considérer que tous les insectes sont nos ennemis et qu'il faut les combattre. Mais beaucoup d'entre eux sont juste les prédateurs d 'autres insectes et nos jardins sont les lieux où ils vivent ; ils en font partie et s 'y nourrissent notamment des insectes qui causent les maladies de nos plantes. Plus votre jadin contient d'insectes, plus il a donc de chances que la vie y trouve son équilibre et que les prédateurs de nuisibles s'y installent : oiseaux, coccinelles, diptères, perce-oreille, scarabées, etc . Ils limitent alors les populations de nuisibles.
Mais , malgré leur présence, il arrive que les nuisibles s'installent ponctuellement en populations nombreuses, car c'est leur stratégie habituelle et naturelle. On sait que les pesticides ne doivent pas être utilisés à tort et à travers, car ils s'attaquent aussi aux insectes dont la présence est souhaitable, en les décimant comme les autres.
Laissez le temps à votre jardin et à ses habitants utiles et ne prenez la bombe d'insecticide que s'il le faut absolument.
Les prédateurs des parasites s'installent d'eux-mêmes
quand les jardins sont plantés d'espèces variées et ne sont pas vaporisés avec des insecticides.
Ici, une larve de coccinelle.